Me voilà confinée, l’heure de la monodiète a sonné !

J’ai déjà évoqué le sujet du jeûne et de la monodiète dans de précédents articles. J’y reviens, en précisant les mécanismes d’élimination du corps et en l’imageant avec la monodiète de pommes.

Notre unité de production interne

Chaque jour, notre organisme inspire et expire de l’air. Chaque jour, notre organisme ingère des nutriments, qu’il digère. Il en assimile une partie et rejette le reste. Chaque jour, notre organisme opère mille et une réactions métaboliques, qui génèrent des molécules utiles et des déchets. Comme n’importe quelle « unité de production » ou comme tout foyer, il faut sortir les poubelles régulièrement.

Pour cela, nous avons cinq sorties, appelées « émonctoires », que sont :

  • Les poumons via l’expiration ;
  • La peau via la transpiration et le sébum ;
  • Les reins via l’urine ;
  • Le foie via la bile ;
  • L’intestin via les selles.

Ce système d’entrée/sortie est prévu dans le manuel du parfait corps humain. Ce qui n’est pas prévu, par contre, c’est quand les entrées sont trop importantes, en quantité et en qualité. L’homme dit « moderne » a une fâcheuse tendance à manger trop (ben oui, c’est bon, alors on en reprend, pardi !) et à ingérer des produits qui ne sont pas prévus dans le manuel susnommé : résidus de pesticides, de carburant, nanoparticules, additifs en tous genres, alcool, excitants, résidus de médicaments, de vaccins, acides gras trans … et j’en passe ! Trop de sucres, ce n’est pas non plus prévu au programme, initialement.

Quand la machine s’encrasse

Résultat : avec les années, la machine s’encrasse. On stocke les polluants et les surplus énergétiques dans les cellules graisseuses (qui ont la gentillesse de se dilater), le mauvais gras sur les parois des artères, deux-trois bricoles dans les articulations (y a un petit peu de place là, non ?) et beaucoup de bazar stagne dans le foie qui, du coup, peine à faire son job.

Autant notre corps est préparé pour le manque de nourriture, autant il ne l’est pas pour l’excès. Il sait bien le gérer un peu, pour faire face aux manques justement : il peut stocker le glucose issu des sucres sous forme de glycogène, il sait même transformer le sucre en graisse pour pouvoir le conserver plus longtemps ! Mais, s’il n’y a jamais de manque et au-delà d’une certaine limite, il ne sait plus faire. C’est comme si vous gardiez dans votre maison tout ce que vous n’utilisez plus : des appareils hors d’usages aux chaussettes trouées ! A force, la maison est pleine, de la cave au grenier !

Alors on grossit … Non, pardon : on augmente la surface de caresses 😊 On est fatigué, on a mauvaise mine, voire mauvais caractère. On a mal à gauche, à droite, des maux de tête, des troubles accrus avant et/ou pendant les règles. La digestion devient difficile, le résultat de la prise de sang n’est pas reluisant, Etc.

Avant la monodiète le corps se charge, comme le ciel avant l'orage
Les surcharges internes s’accumulent, comme les nuages avant l’orage.

Alors, on fait quoi ?

Idéalement, on agit en amont, en fournissant du bon carburant à notre organisme, en qualité et quantité. Mais quand c’est installé ? Et quand on n’a pas envie d’une vie ascétique ?

Il existe différents moyens pour nettoyer les surcharges, la toile regorge de méthodes « détox » ! Je vais aujourd’hui me concentrer sur celui qui me semble le plus bio-logique : on donne l’occasion à notre corps de faire le ménage à sa façon, à son rythme, sans apport extérieur. Et ça prend la forme du jeûne ou de la monodiète.

Le principe, c’est d’arrêter de remplir le tube digestif, ou de le remplir de quelquechose de très facile à digérer. Ainsi, le corps a tout loisir de s’occuper du nettoyage, le foie notamment car, s’il est occupé à la digestion, il n’est pas occupé à la détoxification. Et comme on a fait des réserves par le passé, il n’y a pas d’inquiétude à avoir, notre organisme va y piocher ce dont il a besoin.

Puisque la digestion peut mobiliser jusqu’à 70% de notre énergie, s’il n’y a pas ou peu de digestion, notre métabolisme a tout loisir d’utiliser ses forces pour se régénérer. Parce qu’un corps humain, ça ne s’arrête jamais : de la naissance à la mort, il y a toujours un organe, un système qui travaille à son bon fonctionnement. Personnellement, ça m’épate, cette faculté à maintenir l’équilibre en permanence !

Application concrète : la monodiète de pommes

Le principe consiste donc à manger un seul aliment, ici la pomme, pendant 3 à 7 jours selon votre situation. L’avantage de la pomme, c’est qu’elle peut être consommée crue ou cuite et qu’il en existe plusieurs variétés. Cela permet de varier les couleurs, les textures et les goûts.

J’ai embarqué une amie dans l’aventure, à distance biensûr. Il faut avouer que, sur ce coup-là, le confinement représente un avantage : pas de sortie ni d’invitation signifie moins de tentation … A moins que ça ne soit la monodiète qui soit un avantage quand on doit limiter ses sorties ? Les courses sont plus vite faites !

Nous avons toutes deux fait trois jours et demi de monodiète, avons consommé les pommes crues, en compote (maison sans sucre biensûr), au four, en (pur) jus. En volume, pour un petit modèle comme moi, il faut compter 8-10 pommes, plus 2-3 ramequins de compote par jour.

Nous avons toutes deux pris le temps de savourer nos repas et avons mangé quand la faim ou l’envie de grignoter se faisait sentir. Mon amie a fait en sorte de se préparer de jolies assiettes. Elle a bien raison, car on mange aussi avec les yeux !

J’ai eu une activité physique régulière : routine de renforcement musculaire ou yoga au réveil, une balade de 6 Km, des courses faites à pied, sans problème. Mon amie en a profité pour faire une séance découverte de yoga.

Monodiète de pommes : exemples de plateaux-repas
Nos plateaux-repas durant la monodiète de pommes.

Quels ont été nos ressentis ?

L’une comme l’autre faisons état d’une faim différente, pas pesante, juste comme un signal. Signal que l’on réapprend à entendre et à respecter.

L’énergie est bien présente, peut-être plus mentale que physique. Un certain besoin de se poser s’est fait sentir, pour voir les idées s’éclaircir. Mais, est-ce dû à la diète ou au contexte ?

Nos ventres n’ont pas souffert de ce régime particulier. Biensûr nos éliminations ont changé : en fréquence, consistance, couleur. Il n’y a pas à s’inquiéter : puisqu’on modifie radicalement ce qui entre dans notre tube digestif, il faut bien s’attendre à une évolution de ce qui en sort !

Quelques sensations que nous avons pu noter l’une ou l’autre : sensation de légèreté, de plus de lâcher-prise, de pause agréable, de simplicité.

Pour l’une comme pour l’autre, pouvoir partager cette expérience de monodiète a été motivant. Mon amie témoigne : « l’échange m’a permis de m’y mettre et m’y tenir sérieusement et en même temps avec la légèreté dont j’ai besoin ». Elle a apprécié de pouvoir poser des questions, de recevoir des explications aussi. L’accompagnement : maître mot de ma pratique, clé de la réussite.

Et après ?

En fin de monodiète, il est important de reprendre une alimentation diversifiée tranquillement, surtout le premier repas, que l’on axera sur les légumes, avec des fruits oléagineux (amandes, noix en tout genre) par exemple. Les protéines animales et autres excitants peuvent bien attendre encore quelques heures !

Comme à chaque fois, la reprise des protéines animales occasionne chez moi des gaz odorants … signe de la remise en place de la flore de putréfaction. Parfois, je me demande si mon corps n’indique pas ainsi que je devrais m’en passer ? Mais je ne suis gustativement pas prête à cela.

Ensuite, on savoure plus sa nourriture, on retrouve les plaisirs des différentes catégories d’aliments. J’ai pour ma part remarqué que je suis moins attirée par le chocolat, le sucre, l’alcool qu’avant la monodiète. Et si j’en consomme, mon envie est satisfaite avec une moindre quantité.

Moralité ? A refaire, quand le besoin s’en fait sentir, a minima printemps et automne dans mon cas.

Avez-vous déjà pratiqué la monodiète (y compris la cure raisin) ou le jeûne ? Si oui, pourquoi, comment et quels ont été vos ressentis pendant et après ? Si non, êtes-vous tentés, quels sont vos freins éventuels ? N’hésitez pas à réagir et échanger via la section « Commentaires » ci-dessous.

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Après la monodiète, le ciel s’éclaircit, le milieu intérieur est assaini.
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6 thoughts on “Monodiète, principe et application”

  1. Coucou Julie,
    Ça y est j’ai relu l’article et je suis super motivée !
    Bon j’ai encore une question, qu’est-ce qu’on boit ? infusions, thé, café sont-ils autorisés ? Kéfir ?…
    Merci pour toutes ces infos !

    1. Bonjour Maï, eau et infusion à volonté, un peu de thé oui, éviter le café comme tous les excitants (d’où mollo sur le thé), kéfir biensûr bonne idée !
      Je te souhaite une belle découverte 🙂

  2. Bonjour bonsoir! Avec mon chéri on veut se lancer ensemble et j’ai une question: est ce qu’il faut se préparer à une monodiète qlq jours avant au niveau de l’alimentation ou ce n’est pas nécessaire? Merci pour tout ces conseils c’est super!

    1. Bonsoir, merci pour l’enthousiasme !
      Il est toujours préférable d’éviter les excès dans les jours qui précèdent pour ne pas trop bousculer le corps. C’est comme décélérer au volant ou piler d’un coup, si on anticiper le freinage, c’est moins violent. Mais pas besoin de descente alimentaire orchestrée comme pour un jeûne. Essayez par exemple de limiter les excitants (café, soda, alcool) et le sucre dans les jours qui précèdent.
      Si vous avez envie de partager votre expérience ou poser des questions pendant votre monodiète, j’ai créé un petit groupe Messenger en avril quand j’ai fait la mienne. On s’est encouragé à plusieurs. Contactez-moi sur la page Facebook de Vie-talité et je vous ajouterai au groupe.
      Belle monodiète à vous deux en tout cas !

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