Si je n’avais qu’un conseil, ce serait celui-ci : hydratez-vous !

Pourquoi faut-il boire ?

Notre corps est composé à 60-70% d’eau. Oui, vous avez bien lu, nous sommes majoritairement faits d’eau. Evidemment, ce n’est rien à côté de la méduse qui affiche 98% … talonnée par la laitue, mais tout de même : jusqu’à 70% !

Les deux grands liquides du corps, le sang et la lymphe (voir lexique en bas de page si besoin), contiennent beaucoup d’eau, vous vous en doutiez, mais la moindre de nos cellules également. Il en va de même pour le milieu interstitiel (voir lexique), qui leur permet de communiquer et de se nourrir. Dois-je préciser que les neurones sont des cellules ? Et oui, notre cerveau a certes besoin de sucre, mais il est aussi gourmand d’eau.

Chaque jour, notre corps perd de l’eau : dans les selles, par la transpiration et biensûr dans les urines (environ 1,5L/24h). L’eau corporelle doit donc être renouvelée.

Un organisme qui se déshydrate, ce sont des cellules en souffrance. Cela se voit et se sent : la peau et la bouche sont sèches, la peau perd de son élasticité, les urines se tarissent et foncent, les selles virent au type « crottes de bique » ou à la constipation, les crampes sont fréquentes et, si cela se poursuit, fatigue, maux de tête et étourdissement ne vont pas tarder à pointer le bout de leur nez !

Test pour savoir si l'on boit assez
Pinching test ou test de pincement de la peau, régulièrement pratiqué par les naturopathes entre autres : si celle-ci ne reprend pas immédiatement sa place après le pincement, c’est un signe de déshydratation.

Et la soif ?

Et bien la soif est un signal tardif : lorsque l’on a soif, on est déjà déshydraté. Comme si le cerveau mettait du temps avant de tirer la sonnette d’alarme. Sans compter que certaines personnes ressentent moins la soif que d’autres, soit de par leur constitution, soit de par leur âge : les personnes âgées ont moins soif.

Biensûr le corps, cette magnifique machinerie, a divers moyens de préserver l’eau en cas de manque, comme de la recapter au niveau des reins, d’où la baisse du volume des urines.

Morale : il ne faut pas se fier à la soif pour gérer son hydratation.

Combien faut-il boire alors ?

Au moins 1,5L par jour, puisque c’est le volume moyen d’urine et que, comme vu plus haut, ce n’est pas la seule source de perte hydrique.

On parle en naturopathie généralement de 2L de liquide par jour, qui sont apportés par l’alimentation (l’eau contenue dans les aliments) et les boissons. Et plus précisément d’1L d’eau pure par jour. J’entends par « eau pure » de l’eau seule, différente d’un thé, d’un café ou d’une infusion, qui certes amènent de l’eau, mais ont un effet diurétique, c’est-à-dire qu’ils font excréter l’eau par les reins.

Quelle eau ?

En naturopathie, on a coutume de dire : « L’eau vaut pour ce qu’elle emporte, pas pour ce qu’elle apporte ». Il faut la voir comme un agent de nettoyage : elle va emmener avec elle, via les urines, différents déchets. D’où l’intérêt de la boire pure, sans rien dedans. Vous ne faites pas la lessive avec du thé ? 😉

On recommande de boire une eau la moins minéralisée possible, parce que les minéraux contenus dans l’eau ne sont pas assimilables et donc vont donner d’autant plus de travail aux reins pour les éliminer. Or, nos reins ont déjà bien assez de boulot pour éliminer les déchets de notre corps ! Concrètement, sur une étiquette, il faut vérifier que la valeur du « résidu à sec » ne dépasse pas 130 mg/L (voir exemples ci-dessous).

Il faut prendre garde au pH aussi, cette valeur qui mesure l’acidité sur une échelle de 0 à 14. Il faut rechercher une eau la plus neutre possible, ce qui équivaut à un pH proche de 7.

Exemple d'eaux à boire de préférence

Je ne prêche pour aucune paroisse … pardon : aucune source. Je ne fais que soumettre des exemples d’eau qui sont, selon moi, de qualité. Le rôle du naturopathe est de conseiller après tout.

Et l’eau du robinet ?

Nous avons la chance, en France, d’avoir de l’eau courante potable, en effet. Elle a le mérite d’être toujours à disposition, de ne pas nécessiter de transport, de ne pas générer de déchet plastique. Ça fait quelques bons points !

Vous pouvez donc vous renseigner sur sa qualité auprès de votre fournisseur. Pour cela, le site Orobnat est à votre disposition, il suffit de sélectionner département et commune. L’eau de la ville n’étant, par définition, pas une eau minérale, le résidu à sec n’est pas forcément présent (a priori il est bas), mais le pH oui. Vous trouverez aussi la quantité de chlore et surtout celle des bactéries, dont la faible présence signe le caractère potable d’une eau.

Cela dit, ce qui n’est pas dosé dans cette eau de consommation courante, ce sont les résidus de médicaments et de pesticides, pas moyen donc de savoir ce qu’elle contient de ce côté-là.

Il existe moultes solutions de filtrage de l’eau, mais je ne m’aventurerai pas sur ce sujet aujourd’hui, ce serait bien trop long !

Concrètement, comment faire pour s’hydrater suffisamment ?

La manière la plus simple est d’avoir avec soi, tout au long de la journée, une bouteille d’eau (ou tout autre récipient de votre choix). Déjà, en l’ayant à portée d’œil et de main, on pense plus à boire. Ensuite, on peut jauger d’où nous en sommes de notre consommation quotidienne.

Inutile de se balader avec 1L (donc 1Kg) si on est très mobile, cela peut-être plusieurs petites bouteilles que l’on va reremplir ou échanger dans la journée. Je pense là notamment aux enfants, adolescents et étudiants qui ne boivent généralement pas pendant les cours et souvent pas entre les repas. C’est une population régulièrement déshydratée et cela pénalise leur métabolisme, donc leurs facultés d’apprentissage !

Ensuite, on essaye de boire un mug ou un bol de liquide le matin au réveil ou au petit déjeuner, pour se réhydrater après le jeûne de la nuit. Et on boit un verre d’eau à chaque repas. Au total : matin + midi + soir + bouteille + aliments = un corps bien hydraté 😊

Personnellement, ma bouteille d’eau me suit partout : en cours, en stage, en voiture, à la maison, en rando biensûr ! Et je fais office de coach hydrique pour ma voisine de classe : chaque fois que je bois, je lui propose de faire de même. Soyez créatif et entraidez-vous ! A plusieurs c’est souvent plus sympa.

Résumé en images

Parce que le mieux est parfois l’ennemi du bien, mon conseil est déjà de boire suffisamment, une eau aussi peu minéralisée et neutre que possible.

Mémo pour boire

Dans le cadre de la série « Prenez soin de vos genoux à la maison », j’ai réalisé une vidéo sur le sujet de l’hydratation. A consulter sur la chaîne YouTube de Bouge tes genoux :

Mon intervention sur l’hydratation dans la cadre de la série « Prenez soin de vos genoux à la maison ».

Et voilà pour LE conseil santé numéro 1. J’ai récemment passé la journée avec un ostéopathe, qui demande systématiquement à ses clients s’ils boivent suffisamment. Preuve que ce n’est pas qu’une lubie de naturopathe ! Et vous, pensez-vous boire suffisamment, est-ce naturel ou difficile pour vous de penser à vous hydrater ? N’hésitez pas à réagir et échanger via la section « Commentaires » ci-dessous ou en message privé via la page « Contact ».

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Lexique :

H2O : Formule chimique de l’eau 😉

Lymphe : Liquide translucide qui véhicule, dans des canaux dédiés appelés vaisseaux lymphatiques, les cellules immunitaires, certaines matières grasses et les déchets notamment

Milieu interstitiel : Substance dans laquelle baignent nos cellules, lieu des échanges (ions, gaz, enzymes, hormones, nutriments, …) entre les petits vaisseaux sanguins et lymphatiques (appelés capillaires) et les cellules des différents tissus

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6 thoughts on “H-2-O mon amour : de l’importance de boire”

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