Comme promis, j’aborde cette fois le bilan de compétences.

J’ai donc quitté mon job sans savoir ce que je ferais ensuite. Je ressentais le besoin d’être accompagnée dans cette réflexion sur « mon projet pour les 10 prochaines années ». J’aime voir les choses comme cela, impermanentes, mouvantes. Mon parcours venant de me prouver que tout peut changer !

Pour cette aide extérieure, le bilan de compétences me semblait être la bonne forme. Je me suis donc renseignée sur les modalités. C’est un processus encadré et défini par la loi de 2014 sur le Conseil en Evolution Professionnelle. On trouve le détail sur ce site par exemple : https://www.bilandecompetences.pro/guide/reglementation/. Mais aussi sur le très officiel site du ministère du travail : https://travail-emploi.gouv.fr/formation-professionnelle/evoluer-professionnellement/article/le-bilan-de-competences.

Le bilan de compétences, d’accord, mais avec qui ?

Ce fut la question suivante. Le processus étant encadré, les personnes qui le pratiquent doivent être habilitées (agrément Fongecif), elles ont donc toutes le bagage et la maîtrise nécessaire. Le tarif est le même également (1.680€ TTC pour un financement perso). Alors, comment choisir ?

La psychologue qui m’accompagnait m’avait conseillé une coach. Cette dernière étant débordée (et ce n’est pas la seule vu l’engouement pour ces bilans), elle m’en conseilla à son tour deux autres. Parallèlement, une collègue m’avait parlé d’une amie à elle qui est coach. Encore et toujours le bouche à oreille, le réseau comme on dit aujourd’hui.

J’ai donc rencontré 3 dames, accueillantes et pertinentes, qui m’ont présenté le même schéma d’accompagnement. Rassurant déjà ! A l’heure du choix, que j’avais repoussé de plusieurs jours, j’ai décidé d’aller marcher en forêt, avant de me positionner. La marche dans la nature a sur moi un pouvoir cérébro-apaisant, si je puis dire. Quand je suis en mode « tempête sous chapiteau », rien de tel qu’une balade pour redescendre en pression !

En rentrant, j’ai compris qu’à compétences égales, il valait mieux que je choisisse la personne avec laquelle j’avais le plus d’affinité. Puisque j’allais m’exposer devant elle, il fallait que je me sente en confiance. Pas facile après un seul rdv de moins d’une heure ? Peut-être, pour le coup là j’ai juste écouté mon ressenti.

En bref, ces 24h c’est quoi ?

C’est 10 à 12 entretiens, avec une personne qualifiée donc, à raison d’un rendez-vous par semaine, soit environ 16h de face à face. A cela viennent s’ajouter des tests (personnalité, valeurs, intérêts et sens au travail) et du temps d’analyse et de rédaction de la part de l’accompagnant. Et pour finir, un rdv de suivi dans les 6 mois suivant la fin du bilan.

Surtout, pour celui qui s’implique dans cette démarche, c’est du temps de réflexion, de préparation des rdv, du temps pour penser à sa vie : passée, présente, future. Pas de baguette magique, pour trouver sa voie, il faut partir en exploration de soi ! Il est question de formation, de parcours professionnel, d’activités extra-professionnelles. Les différents champs de la vie sont explorés.

C’est parfois super plaisant : la technique du chemin parcouru permet de se remémorer tout ce que l’on a accompli. C’est parfois douloureux : dans mon cas, me replonger dans mon dernier poste n’était pas super agréable … Argh ! Non, pas le budget ! 😉 Mais ce fut toujours instructif de repasser les étapes en revue, d’en souligner le positif et le négatif.

On en tire quoi justement ?

On en ressort avec une meilleure connaissance de soi, de ses compétences dans différents domaines. Et c’est là que l’autre est intéressant, car à force de vivre avec soi-même, on ne voit plus certains traits, tellement ils font partie de notre fonctionnement. Le coach, au fil des points abordés, fait ressortir tel ou tel aspect récurrent, telle qualité inhérente à notre activité. Ou bien il pose des questions permettant d’aller plus loin dans la réflexion.

Concrètement, on en sort une liste de ce que l’on sait faire, de ce que l’on aime et n’aime pas faire, de ce que l’on veut et ne veut pas faire. Un exemple : je sais gérer des flux de produits alimentaires, mais je n’aime plus ça et ne veux plus le faire. Autre exemple : je sais manager une équipe, j’aime être en relation avec les gens, je ne sais pas sous quelle forme (au moment du bilan) mais je veux continuer de le faire.

Parce que parfois, à défaut de savoir ce que l’on veut, savoir ce que l’on ne veut pas est déjà un pas en avant.

Et après ?

Et bien, on se retrousse les manches, on fait des recherches sur les métiers qui coïncident avec nos envies, nos savoirs. Quand on pense en avoir trouvé un qui colle, on fait ce que l’on appelle des « enquêtes métier » : on va rencontrer des professionnels pour les interroger sur leur profession. Le but étant d’en savoir plus, de tester l’envie. Eventuellement, on fait un stage de découverte, pour s’immerger quelques jours dans un quotidien qui pourrait devenir le nôtre.

Clairement, ça demande de se pousser au c** ! On prend son téléphone, on se déplace … on se sent comme un ado de 15 ans qui va chercher son stage de découverte professionnelle aussi parfois 😄 Mais c’est le seul moyen de confronter le rêve à la réalité, de vérifier que ça peut convenir.

Ensuite, il reste à monter le projet. Cette étape est très variable selon les cas. Y a-t-il un besoin de formation ? Est-ce réalisable dans la région de résidence ? A-t-on besoin d’un financement (formation, installation, …) ? Le rôle du bilan va être de jalonner le projet, pas forcément de tout réaliser durant les 3 mois sur lesquels il se déroule.

Pour finir

Lors du dernier rdv, l’accompagnant doit fournir une synthèse, qui reprend (sans rien dévoiler de confidentiel) les circonstances du bilan, les savoirs et besoins mis en exergue, le projet défini. Ce document peut être demandé par l’employeur ou le Pôle Emploi, par exemple. Pour soi, il permet de synthétiser le travail effectué. S’y replonger de temps en temps, ultérieurement, peut être nécessaire.

6 mois après, un rdv de suivi est effectué, pour voir où en est le projet.

Je terminerai sur 2 conseils tirés de mon expérience :

  • Il est primordial de s’impliquer, en termes de temps consacré, comme en travail d’introspection. Si on reste à la surface des choses, il y a peu de chance d’aboutir à une envie profonde.
  • La relation coach/coaché est capitale, il faut se sentir en confiance pour parler de ce qui nous anime vraiment. Il faut pouvoir être entendu et soutenu face aux questions qui vont surgir.

Après cet article plus généraliste, je vous parlerai de la genèse de mon projet en particulier.

En attendant, n’hésitez pas à partager vos expériences, poser vos questions grâce à la section « Commentaires » ci-dessous.

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2 thoughts on “Zoom sur le bilan de compétences”

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