En rédigeant une synthèse à l’issue du premier cours de Diététique reçu au cours de ma formation de Naturopathe, j’ai eu une idée ! Et si je vous partageais, ici, sur mon blog, le fruit de ma réflexion ? Le cours portait sur la qualité des aliments et j’en suis arrivée au constat suivant : nous vivons dans une société qui ne prend pas le temps. J’ai déployé cette idée dans les différents domaines où j’ai remarqué qu’elle s’applique et, comme vous le verrez, ils sont nombreux.
Notre société ne prend pas le temps de faire pousser les plantes qui servent à nous nourrir.
Depuis la révolution verte, dont le but annoncé était d’enrayer la famine, nous avons créé une agriculture industrielle, où tous les coups sont permis pour produire plus et plus vite. Cette logique du rendement maximal a amené à empoisonner les sols avec des produits chimiques, à créer des super-semences (stériles … chercher l’erreur), à fragiliser les sols par des labours à outrance, pour ne citer que cela. Résultat, presque 50 ans plus tard : la faim dans le monde est loin d’être éradiquée, les sols sont pollués, donc les eaux également, ainsi que tous les êtres vivants qui consomment ces eaux et les fruits de ces sols. Nous pouvons dire que cette démarche a été contre-productive. Sur ce sujet, j’aime beaucoup cette courte animation : https://www.youtube.com/watch?v=lCa3b0q3pFE
Notre société ne prend pas le temps d’élever le bétail.
Les animaux sont parqués pour limiter leurs mouvements, voire vivent dans des environnements surchauffés « pour que les bêtes ne dépensent pas sottement leur énergie à se réchauffer plutôt qu’à grossir à la vitesse de l’éclair » (extrait du Livre Noir de l’Agriculture, d’Isabelle Saporta). Les ruminants ne consomment plus d’herbe, mais des farines, souvent animales, au mieux végétales. Leurs conditions de vie et d’abattage augmentent leur niveau de stress. Quid de l’effet de ce stress sur l’être humain qui ingère leur viande ? Pour éviter les maladies, il leur est administré des antibiotiques, qui se retrouvent donc dans la viande que nous consommons. Cela participe à développer l’antibiorésistance.
Notre société ne prend pas le temps de cuisiner.
L’industrie agroalimentaire s’en lèche les babines et propose une myriade de produits prêts à consommer, dans lesquels elle ajoute nombre d’additifs servant à rendre les aliments plus appétents, à prolonger leur conservation. Sans compter l’invention du micro-ondes, pour réchauffer encore plus rapidement ces préparations et dont on mesure encore mal l’effet sur notre santé. Les hommes mangent de moins en moins de produits frais, diminuant ainsi la qualité nutritionnelle de leur alimentation. Les vitamines, par exemple, ne survivent généralement pas aux modes de conservation et préparation appliqués.
Notre société ne prend pas le temps pour guérir.
Le corps humain est une formidable machine, à même de résoudre nombre de problèmes de santé … moyennant qu’on lui en laisse le temps. Mais, bien souvent, on ne lui donne pas ce temps d’auto-guérison, il faut se défaire du symptôme illico. La solution à court terme est dans ce cas le médicament, même s’il pourra poser d’autres troubles ultérieurement (boucle maladie => médicament => intoxication) et même si, en traitant le symptôme, on occulte la recherche de sa cause.
Notre société ne prend pas le temps d’écouter les malades.
Une consultation chez un médecin généraliste dure environ 15 minutes. Pourtant, prendre le temps d’une consultation plus poussée permettrait de mieux comprendre l’individu en souffrance, donc de le soigner de manière plus adaptée. Est-ce la raison de l’essor des thérapeutes, pourtant non remboursés, mais qui prennent le temps ?
Notre société ne prend pas le temps de réfléchir aux conséquences à long terme de ses actes.
La révolution verte en est un exemple criant. Notre surconsommation de viande également, puisqu’elle nécessite une production de céréales abyssale pour nourrir le bétail. C’est aussi le cas de bien des régimes alimentaires à vocation amaigrissante, qui vont permettre d’enlever du poids à court terme, mais peuvent générer des troubles à long terme. Le plus courant étant l’ajout d’encore plus de poids, mais qui peuvent aller jusqu’à des dysfonctionnements métaboliques (voir par exemple l’effet des régimes hyperprotéinés sur les reins). On dit que les indiens Iroquois pesaient les conséquences de leurs décisions sur 7 générations avant de les entériner.
« Great Law of the Iroquois – which holds appropriate to think seven generations ahead (about 140 years into the future) and decide whether the decisions they make today would benefit their children seven generations into the future. » – Source Wikipedia.
Notre société court en permanence.
Et ne prend pas le temps de se reposer, générant de plus en plus de stress et donc de problèmes de santé, ce lien n’est plus à faire. Je citerai juste l’impact sur le niveau de cortisol qui, à haute dose, cause des troubles de la glycémie, du système immunitaire et du cycle circadien, entre autres (dé)plaisirs. Et oui, notre organisme a besoin de repos, ne serait-ce que pour activer le système parasympathique, ce grand réparateur de notre corps !
Notre société doit réapprendre à savourer la vie ici et maintenant.
Je m’y emploie chaque jour depuis que j’ai pris le chemin de la reconversion professionnelle ! Et vous ?
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