Parce que la reconversion n’est pas un long fleuve tranquille, dans cet article je vous parle de la gestion des doutes.

Représentation mentale

Voilà comment je me figure les choses : j’ai quitté une rive (mon ex-vie professionnelle), je me dirige vers une autre (ma future vie professionnelle) et donc je nage dans un fleuve tantôt calme, tantôt agité, parfois encombré de branches, parfois recouvert de brume. Tout cela rend difficile la progression vers mon objectif. Vous visualisez ?

Au début, c’était le brouillard complet, je ne savais pas où je voulais aller. Maintenant, mon projet est défini (voir l’article Germination https://vie-talite.com/germination/), c’est déjà beaucoup mieux ! Mais il n’empêche que ce n’est pas toujours très clair : Où vais-je installer mon activité de Naturopathe ? Comment me faire connaître ? Quel public viser ? Quels revenus puis-je espérer ? J’en passe et des meilleures !

Un tas de questions m’assaillent, je suis bien incapable de répondre au quart de la moitié de ce flot d’interrogations … La crise d’angoisse n’est pas très loin, argh ! Et il y a de quoi car, comme l’a mis en exergue ce cher Maslow avec sa pyramide, le besoin de sécurité est un besoin fondamental de l’être humain.

Schéma de la pyramide de Maslow, en 5 strates de la base vers le haut : besoins physiologiques, besoins liés à la sécurité, besoins liés à l'appartenance et à l'amour, besoins liés à l'estime de soi, besoins liés à l'actualisation/réalisation de soi.

Alors comment faire ?

Autre image, qui m’a été fournie par la coach-auteure-conférencière Christine Lewicki (voir son site https://www.christinelewicki.com/) : c’est comme quand on traverse une zone de turbulence au cours d’un voyage en avion, ça remue, mais ce n’est pas le moment de couper les moteurs, surtout pas !

Et là, on voit poindre une partie de réponse : ne pas se laisser submerger, ni même immobiliser. Ce que je fais dans ces cas-là, c’est poser des actes concrets en direction de l’autre rive. Biensûr, je ne sais pas encore où et comment ouvrir mon cabinet ! Mais je peux déjà me renseigner sur le statut d’auto-entrepreneur, par exemple.

C’est ce que j’ai fait cet automne, quand l’attente du début de la formation s’est faite pesante. J’ai demandé à bénéficier du programme Activ’Créa du Pôle Emploi, pour avancer sur mon projet de création d’entreprise. Et puis j’ai pris mon téléphone dans une main et mon courage dans l’autre, pour contacter les Naturopathes autour de chez moi.

Pour la création d’entreprise, il faudrait que j’en fasse un article tellement il y a à dire. En bref, le bénéfice a été de me projeter en tant qu’entrepreneure, d’avoir des éléments concrets sur les statuts, de rencontrer des gens … et biensûr ça a soulevé d’autres questions en réaction, hihi.

Pour les contacts aux Naturo, j’ai décroché au total 6 rendez-vous (physiques ou téléphoniques), qui m’ont permis d’en savoir plus sur la demande dans la région, d’avoir différents points de vue et exemples de pratique. Surtout, ça a renforcé encore mon désir de faire ce métier. Et, cerise sur le gâteau, j’ai développé une amitié avec l’une des personnes rencontrées, qui m’a donné des tuyaux sur des lieux et activités intéressants à proximité 😊

En synthèse

La vie est faite de hauts et de bas, les femmes savent bien cela. Il y a donc des jours avec, où je me lève avec la pêche, pleine d’optimisme et d’envie d’agir. Et des jours sans, où il n’est pas aisé de me mobiliser et de garder le moral. Je l’accepte, d’autant mieux que je sais qu’après le creux de vague, l’énergie revient.

Les jours UP, j’en profite pour faire les choses, pour avancer sur ma « To Do List », pour réfléchir sur mon projet, sur des points moins concrets aussi, puisque je suis sereine. Les jours DOWN, je prends soin de moi, je m’accorde le droit d’en faire moins, je me fixe des petits objectifs, je me pousse au c** pour sortir prendre l’air car cela me fait toujours du bien.

Un jour après l’autre. Ensuite, je me retourne et je constate avec plaisir le chemin parcouru : j’ai quitté mon job – dans de bonnes conditions, j’ai fait un bilan de compétences – qui m’a permis de définir un projet, j’ai reconstruit un réseau dans une nouvelle région, j’ai démarré ma formation. En à peine plus d’un an ? Waouh !

Et surtout, je tâche de garder l’objectif en tête, de ne pas me perdre dans les détails (carrément pas facile). Je me mets dans la peau de celle que je veux être (la Naturo compétente, reconnue, bien à sa place) et je laisse ce sentiment infuser en moi, me faire vibrer et recharger mes batteries … jusqu’à la prochaine fois 😉

Photo d'une main qui tient un objectif d'appareil photo. Autour un paysage de calanques flou, qui est net à travers de l'objectif.

En prime

Pour réussir tout cela, j’ai régulièrement besoin de soutien, je ne suis pas Wonderwoman. Cet appui, je le trouve auprès de mes proches. Proches qui sont loin géographiquement, donc merci la technologie. On ne compte pas les messages échangés, ni les heures au téléphone ! Merci à eux d’être là pour moi, ils me sont précieux.

Et je le trouve aussi dans des groupes de partage sur Facebook, issus de séminaires ou challenges réalisés ensemble (ou pas d’ailleurs). Je n’aurais pas pensé que cela puisse m’apporter autant ! Et pourtant c’est le cas : le fait de pouvoir à la fois déposer ce que je vis et m’inspirer de ce que les autres vivent, encourager et être encouragée, me porte. Certains lecteurs de ce blog viennent de ces groupes et pourraient en témoigner.

“Last but not least”, si je ne sais pas précisément où je vais, ni surtout comment je vais y arriver, je sais que je suis satisfaite de mon choix et que je ne souhaite pas revenir en arrière. Le demi-tour n’étant pas une option, il me reste à avancer, GO ! ! !

Je vous ai donc livré ma façon de voir et vivre les doutes, n’hésitez pas à réagir et à nous partager vos visions, vos trucs et astuces, dans la section « Commentaires » ci-dessous.

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7 thoughts on “Doutologie”

  1. La d’ontologie, c’est mignon comme nom 😉 Ca donne presqu’envie de l’avoir !

    En même temps, lorsque l’on change de repère, il n’y a plus d’habitudes et ça, notre cerveau, il n’aime pas ça du tout.

    Concernant les statuts, pourquoi ne prenez-vous pas un portage salarial ? Au moins vous conservez les avantages du salarié, vous vous débarrassez de la paperasse et hop que du bonheur.

    Je dis ça, je dis rien hein…;-)

    1. Merci Marion pour votre message. En effet, j’ai ce statut dans un coin de ma tête aussi, il faudra que je creuse le sujet (enregistrement, charges, etc).
      Si si dites, ne vous gênez pas, c’est chouette !

  2. Eh bien que dire Julie, à part merci! car cela fait du bien de savoir que ce que je ressens aussi est partagé par d’autres. Cela rassure de réaliser que cela fait partie sans doute du processus normal quand on prend un nouveau virage..
    La tâche étant je trouve tellement vertigineuse, j’ai quelques fois moi aussi pal mal de doutes mais c’est en même temps tellement dynamisant….il faut avancer c’est sûr

  3. Bonjour Julie!
    Je reviens enfin sur ton blog que j’avais un peu délaissé à cause d’un immobilisme curieux car très inhabituel chez moi. Je suis aussi en reconversion comme toi et après 2-3 ateliers et entretiens avec l’APEC, je me suis laissée convaincre du choix HYPER raisonnable de recherche d’emploi dans un domaine que je connais déjà. Malheur à moi!! Qui pourtant ai lu les livres de Christine Lewicki dont WAKE UP! Car si je ne suis pas restée dans ce domaine c’est qu’il ne m’intéressait pas tout simplement. Cette évidence m’a frappée au visage mercredi dernier après de longues heures passées à la bibliothèque pour avancer sur mon projet professionnel. Heures littéralement perdues car je n’avançais absolument pas. Même pas d’une ligne. Je me suis posée et je me suis demandée pourquoi je n’y arrivais pas et là tout est devenue clair! Pour avancer, il faut en avoir envie. en tout cas c’est comme ça que ça fonctionne pour moi. Hors ce domaine vers lequel on me poussait ne me plaît pas du tout!!! Alors oui je n’ai pas les qualifications requises pour aller dans mon domaine de coeur pour le moment mais je vais me jeter à l’eau. Une formation n’est pas impossible et ça ne me déplairait pas, comme toi avec ta formation en ce moment.
    Merci à toi pour ton article DOUTOLOGIE car il nous fait partager tes doutes qui arrivent à chacun.
    Je n’ai jamais autant avancé sur mon projet depuis que je me concentre réellement sur ce que je veux faire. Plusieurs voies s’ouvrent à moi, il ne me reste plus qu’à déterminer la mienne.
    Encore mille merci pour tes articles. Je te souhaite beaucoup de courage et je suis ravie de voir que tes choix de vie te rendent heureuses. Continue comme ça!!!

    1. Merci Céline pour ton partage authentique et tes encouragements. C’est exactement pur cela que j’écris (enfin pas trop en ce moment, hihi) ce blog, parce qu’on est x dans ce bateau qui tangue et qu’il ne faut pas croire que l’on est un cas atypique quand la vague de doutes surgit.
      Bravo à toi d’avoir ouvert les yeux sur ce raisonnable qui te plonge dans l’immobilisme. J’aurais plaisir à avoir des nouvelles de l’avancement de ton projet.

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